Particularités de la maladie de Dupuytren chez la femme

La maladie de Dupuytren est plus fréquente chez l'homme et présenterait des différences cliniques selon le sexe. La testostérone influence expérimentalement les cellules responsables de la maladie, ce qui pourrait expliquer certaines divergences. Cet ouvrage rappelle les principales généralités à propos de la maladie et présente les résultats d'une étude rétrospective comparative portant sur 67 femmes et 69 hommes opérés entre 1980 et 2010. Dans notre étude, la maladie présente des différences cliniques en fonction du sexe. L'âge lors de la 1ère intervention était plus élevé chez les femmes. Elles présentaient une atteinte initiale plus sévère et un taux d'algodystrophie plus élevé que les hommes. Le gain articulaire était moindre chez les femmes alors que le taux de récidive ne divergeait pas d'un groupe à l'autre. Le niveau d'incapacité lié à la maladie était plus important chez les femmes. Il existe des arguments en faveur d'un lien entre la grossesse, la ménopause et la maladie de Dupuytren. Cependant, aucune relation statistique n'a pu être établie de manière formelle et certains points restent à explorer.

Autorentext

Nicolas Ferry, né le 28/03/1980 à Schiltigheim.Docteur en Médecine, spécialisé en chirurgie plastique,reconstructrice et esthétique, service de chirurgietraumatologique et plastique, CHU Jean Minjoz à Besançon.Ancien étudiant en médecine des facultés de Dijon et Besançon.Ancien interne des hôpitaux de Besançon, Dijon et Paris.

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La maladie de Dupuytren est plus fréquente chez l'homme et présenterait des différences cliniques selon le sexe. La testostérone influence expérimentalement les cellules responsables de la maladie, ce qui pourrait expliquer certaines divergences. Cet ouvrage rappelle les principales généralités à propos de la maladie et présente les résultats d'une étude rétrospective comparative portant sur 67 femmes et 69 hommes opérés entre 1980 et 2010. Dans notre étude, la maladie présente des différences cliniques en fonction du sexe. L'âge lors de la 1ère intervention était plus élevé chez les femmes. Elles présentaient une atteinte initiale plus sévère et un taux d'algodystrophie plus élevé que les hommes. Le gain articulaire était moindre chez les femmes alors que le taux de récidive ne divergeait pas d'un groupe à l'autre. Le niveau d'incapacité lié à la maladie était plus important chez les femmes. Il existe des arguments en faveur d'un lien entre la grossesse, la ménopause et la maladie de Dupuytren. Cependant, aucune relation statistique n'a pu être établie de manière formelle et certains points restent à explorer.