LA SCOLARISATION ET LE ROYAUME D'AMBARO ANDROY L'EXTRÊME-SUD DE MADAGASIKARA

La scolarisation est sérieusement problématique pour l'ancien Royaume d'Ambaro se trouvant à l'Extrême Sud de Madagascar. Ce Royaume révolu est assez spécial pour le fait qu'il était analphabète et pourtant fût le seul à Madagascar à avoir gardé comme captif pendant 15 ans un Blanc, un Européen (Vazaha) au 18ème siècle comme le jeune britannique le raconte dans son livre publié par Daniel Defoe sous le titre : Madagascar ou le journal de Robert Drury. La scolarisation est alors problématique, car d'une part elle risque de faire « devenir vazaha », menaçant ainsi de faire perdre l'identité et l'authenticité malagasy par le phénomène de l'acculturation, mais d'autre part elle peut permettre de « devenir Vazaha » en pourvoyant de recouvrer et de faire perdurer son statut de noblesse d'antan grâce au savoir intellectuel, nonobstant la contestation de certaine tendance révolutionnaire. Si les deux premiers cas marquaient la mentalité ancienne, la scolarisation reste problématique encore aujourd'hui à cause des charges trop lourdes du parcours scolaire et de l'accès difficile aux emplois.

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BENOLO François est Prêtre de la Congrégation de la Mission Lazariste. Il est Professeur de Théologie et d'Anthropologie, membre du pôle CCR à l'Université Catholique d'Ambatoroka, Madagascar, depuis 1993, après avoir fait des études de Théologie à l'Institut Catholique de Paris, France et d'Anthropologie à l'Université Paris-Sorbonne, Paris IV.

Klappentext

La scolarisation est sérieusement problématique pour l'ancien Royaume d'Ambaro se trouvant à l'Extrême Sud de Madagascar. Ce Royaume révolu est assez spécial pour le fait qu'il était analphabète et pourtant fût le seul à Madagascar à avoir gardé comme captif pendant 15 ans un Blanc, un Européen (Vazaha) au 18ème siècle comme le jeune britannique le raconte dans son livre publié par Daniel Defoe sous le titre : Madagascar ou le journal de Robert Drury. La scolarisation est alors problématique, car d'une part elle risque de faire ' devenir vazaha ', menaçant ainsi de faire perdre l'identité et l'authenticité malagasy par le phénomène de l'acculturation, mais d'autre part elle peut permettre de ' devenir Vazaha ' en pourvoyant de recouvrer et de faire perdurer son statut de noblesse d'antan grâce au savoir intellectuel, nonobstant la contestation de certaine tendance révolutionnaire. Si les deux premiers cas marquaient la mentalité ancienne, la scolarisation reste problématique encore aujourd'hui à cause des charges trop lourdes du parcours scolaire et de l'accès difficile aux emplois.