Les mares temporaires du Maroc : un patrimoine exceptionnel en danger

Les mares temporaires sont traitées à différentes échelles. A l'échelle du Maroc, la richesse de la végétation en espèces terrestres et en espèces typiques diminue significativement du Nord au sud. Les résultats montrent que ce sont essentiellement les variables locales (profondeur maximale de l'eau et les dates d'inondation et d'assèchement) qui contrôlent la composition de la végétation des mares temporaires. Ces variables sont très impactées par les facteurs climatiques et aussi par les pressions anthropiques. A l'échelle de la province de Benslimane, l'analyse spatio-temporelle des mares entre 1955 et 2001 met en évidence une perte de 23% en nombre et de 61% en surface des mares temporaires. Les enquêtes auprès des populations rurales et des décideurs ont montré une perception positive des mares par la population essentiellement pour leurs services directs qu'elles fournissent mais ignorent leurs services indirects (conservation de la biodiversité, recharge de la nappe, ...). Les décideurs considèrent ces milieux aquatiques comme des terrains perdus à drainer et à mettre en culture.

Autorentext

Er-Riyahi SABER: Enseignant chercheur, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Meknès, Université Moulay Ismail.Laila RHAZI: Enseignant chercheur, Faculté des Sciences de Rabat, Université Mohammed V.Mouhssine RHAZI: Enseignant chercheur, Faculté des Sciences et Techniques, Errachidia, Université Moulay Ismail.

Klappentext

Les mares temporaires sont traitées à différentes échelles. A l'échelle du Maroc, la richesse de la végétation en espèces terrestres et en espèces typiques diminue significativement du Nord au sud. Les résultats montrent que ce sont essentiellement les variables locales (profondeur maximale de l'eau et les dates d'inondation et d'assèchement) qui contrôlent la composition de la végétation des mares temporaires. Ces variables sont très impactées par les facteurs climatiques et aussi par les pressions anthropiques. A l'échelle de la province de Benslimane, l'analyse spatio-temporelle des mares entre 1955 et 2001 met en évidence une perte de 23% en nombre et de 61% en surface des mares temporaires. Les enquêtes auprès des populations rurales et des décideurs ont montré une perception positive des mares par la population essentiellement pour leurs services directs qu'elles fournissent mais ignorent leurs services indirects (conservation de la biodiversité, recharge de la nappe, ...). Les décideurs considèrent ces milieux aquatiques comme des terrains perdus à drainer et à mettre en culture.