Quelle gestion des diversités au Liban?

Face à une situation de crise au Proche-Orient, les systèmes de gestion des diversités ne sont pas d'un grand secours. C'est le cas du système libanais, le confessionnalisme, basé sur le partage du pouvoir entre des communautés religieuses. Pourtant, plusieurs projets alternatifs furent avancés dès les années 90: État islamique, système laïc, État islamo-chrétien, etc. Parmi les tenants de ce dernier projet en vogue, Georges Khodr et Mahmoud Ayoub prônent une certaine séparation entre la politique et la religion face à l'instrumentalisation du religieux par les extrémistes, mais aussi, l'implantation d'une société religieuse, garante d'une nation unifiée. Le premier objectif de la thèse consiste à identifier tant les apports que les limites de ce projet à la pensée sur le renouvellement de la gestion des diversités au Liban. Le deuxième objectif consiste à proposer des pistes afin de dépasser ces limites et d'assurer une sortie du confessionnalisme vers une gestion médiatrice qui puisse tenir compte des diverses composantes de la société libanaise (confessionnelles et non confessionnelles, officielles et non officielles, individuelles et collectives...).

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Docteure en Sciences des Religions,chercheure invitée et directrice des relations internationales (CRCIPG, Université de Montréal), chargée de cours (Université Saint-Esprit de Kaslik et Université Saint-Joseph de Beyrouth, Liban), auteure de nombreux ouvrages sur les relations politique-société-religion au Moyen-Orient.