Evaluation économique de la campagne intégrée

Au Niger, le paludisme reste toujours la première cause de morbidité et de mortalité. Selon les statistiques nationales, il représente 32,8% de toutes les morbidités. En 2012, un total de 4 493 284 cas du paludisme tout âge confondu soit un taux d'incidence cumulée de 27 608,95 pour 100 000 habitants ont été notifiés. Le nombre de décès dus au paludisme déclarés a été de 3 223 soit une létalité de 0,07% pour l'ensemble de la population. Les cas graves notifiés ont représenté 5,41% soit 243 267 cas.Pour les enfants de moins de 5 ans, 2 830 605 cas ont été notifiés soient 63% de l'ensemble des cas dont 6% des formes graves [8]. Cependant, l'évolution de l'épidémiologie du paludisme a entraîné un passage progressif d'un mode de traitement unique en toute circonstance à des stratégies de lutte contre le paludisme ciblées sur des populations et/ou des endroits spécifiques afin d'obtenir un maximum d'efficacité.La chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) a été mise en oeuvre au Niger pour la première fois en 2013, conformément aux recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et à la politique nationale de lutte contre le paludisme.

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Rodrigue Magloire EYEMA est Médecin de formation et titulaire d'un Diplôme d'Etudes Spécialisées en Santé Publique obtenu à Faculté de Médecine, Pharmacie et d'Odontologie de l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar au Sénégal.