Manifeste pour le vivre-ensemble

Le pays poursuit sa crise identitaire au fil des gouvernements successifs. Le sujet de l'accueil des migrants démontre que la possibilité de vivre tous ensemble, quelle que soit sa culture d'origine, n'est pas encore pleinement reconnue. Plaidons pour davantage de cohésion sociale, en luttant notamment contre toute forme d'inégalités. Les politiques de "discrimination positive" sont diverses et variées. Les quotas en faveur de l'intégration heurtent certes de plein fouet le principe de libre concurrence dans le secteur privé, ainsi qu'au sein des services publics. Néanmoins, ils permettraient de promouvoir le principe d'égalité dans toutes ses dimensions, en favorisant l'accès des couches populaires issues des quartiers prioritaires aux responsabilités sociales et professionnelles. Les quotas ne sont peut-être pas la meilleure solution pour remplacer l'anonymat et le tirage au sort en vue de désigner nos élites. Leur brutalité est révolutionnaire. Mais ils permettent de rétablir l'égalité des chances et de transcender, voire de transmettre, les différences et les croyances. Ils nous incitent à concevoir toute une ingénierie juridique pour lever les obstacles à l'intégration ...

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Mehdi Thomas Allal is a senior civil servant with the City of Paris, a lecturer at Sciences Po, head of the 'living together' section of the Jour d'Après (JDA) think tank, chairman of the Casa Nostra association and director of Public Conseil; he has published numerous articles and books, notably on discrimination and racism.